De Harut Sassounian . Un Conseil pan-arménien remplacera la Commission du Centenaire du Génocide arménien


De Harut Sassounian . Un Conseil pan-arménien remplacera la Commission du Centenaire du Génocide arménien

  • 10-10-2015 15:42:16   | USA  |  Articles et analyses

Le 26 septembre à Erevan, la Commission d’État du Centenaire du Génocide arménien a adopté à l’unanimité une résolution pour former un Conseil pan-arménien. Des représentants des Commissions du Centenaire du Génocide arménien (CCGA) de 40 pays étaient également présents, à l’exception de ceux des CCGA de l’Est et de l’Ouest des États-Unis. 
 
Une commission d’organisation a été formée, composée de 12 membres : Gagik Haroutounian, président de la Cour Constitutionnelle d’Arménie ; Vigen Sargsian, chef de l’état-major du président arménien ; Hranoush Hakobian, ministre arménienne de la diaspora ; des représentants du Saint-Siège d’Etchmiadzine, du Catholissocat de la Grande Maison de Cilicie, de l’Église évangélique arménienne, de la Fédération révolutionnaire arménienne, de la Ligue démocratique arménienne, du Parti social-démocrate Hentchak, de l’Union des Arméniens de Russie et de l’Union générale arménienne de bienfaisance. 
 
C’est sans doute en raison d’un oubli que la commission d’organisation ne comprenait pas de représentants de la République d’Artsakh (Nagorno Karabagh). Cependant, la résolution adoptée mentionne clairement que le Conseil pan-arménien comprendra des représentants de la République d’Arménie, de la République d’Artsakh, de grandes organisations de la diaspora, d’organismes publics clés arméniens, d’institutions religieuses, de la société civile et de partis politiques. 
 
La résolution stipule que : 
 
-- Le Conseil pan-arménien aura un caractère consultatif, possédera des commissions géographiques et thématiques et se réunira une fois par an à Erevan ; 
-- Le Conseil inclura dans son ordre du jour permanent les éléments suivants: a) analyse d’un rapport complet annuel sur les conditions des Arméniens dans le monde, b) discussions portant sur la reconnaissance, la condamnation et l’élimination des conséquences du génocide arménien, et c) coordination des activités pan-arméniennes ; 
-- Le Conseil tiendra sa session inaugurale à Erevan le 20 septembre 2016 ; 
-- La commission d’organisation préparera et enverra aux membres de la Commission d’État et des CCGA régionaux, avant le 15 avril 2016, un aperçu préliminaire de la structure et de la composition du Conseil pan-arménien ; tiendra des consultations sur la direction, le format et les activités du Conseil ; préparera la session inaugurale du Conseil ; et informera les membres de la Commission d’État de la date et du lieu de la session, au plus tard le 15 juillet 2016 ; 
-- La ministre de la Diaspora préparera le premier rapport sur « Les conditions des Arméniens dans le monde », en concertation avec les ministres des Affaires étrangères, de la Culture, de l’Éducation et des Sciences, et des organisations de la diaspora, y compris la Commission d’État et les CCGA régionaux ; présentera avant le 1er mai 2016, un rapport préliminaire à la Commission d’État et aux CCGA régionaux, sollicitant leurs propositions ; tiendra des consultations avec les CCGA régionaux pour préparer des propositions concernant leur relation avec le Conseil pan-arménien ; et finalisera le rapport pour la première session du Conseil du 20 septembre 2016. 
 
Pendant le débat, Hrant Markarian, président du Bureau de la Fédération révolutionnaire arménienne, a suggéré que soient formés, en plus d’un Conseil pan-arménien, des conseils régionaux de divers pays de la diaspora, afin d’aider à l’organisation du 25e anniversaire de l’Indépendance de la République d’Arménie en 2016, et du 100e anniversaire de la fondation de la première République d’Arménie, en 2018. 
 
J’ai ensuite pris la parole en demandant pourquoi le Conseil pan-arménien ne comprenait pas de représentants de la société en général, afin de s’assurer que la majorité des Arméniens qui ne sont pas membres d’une organisation quelle qu’elle soit, soit représentée dans le Conseil. Le président de l’Arménie Serge Sargsian a répondu que son équipe avait étudié cette possibilité, mais avait abandonné l’idée en raison de la difficulté que représenterait la sélection de représentants de la diaspora arménienne. J’ai mentionné le fait qu’il existe des mécanismes permettant de sélectionner des représentants dans les différentes communautés arméniennes. Le président a salué cette suggestion et l’a renvoyée à la commission d’organisation. Le président de la Cour Constitutionnelle, Gagik Haroutounian, et l’ancien Premier ministre Vazken Manoukian, ont également évoqué la possibilité d’intégrer des représentants de la société au Conseil pan-arménien. 
 
Comme je l’ai expliqué dans mes éditoriaux précédents, le Conseil pan-arménien supprimerait le besoin de former des commissions séparées à l’occasion d’une crise ou d’un problème arméniens. À mon avis, il serait préférable que les membres du Conseil provenant de la diaspora soient choisis par des élections démocratiques qui auraient lieu dans les diverses communautés arméniennes du monde – une tâche certes très difficile mais gratifiante, si elle est mise en place avec succès ! 
 
Pour finir, au cours de la réunion du 26 septembre, il n’y a pas eu de discussion sur le rôle du ministère de la Diaspora une fois que le Conseil pan-arménien sera créé. Ceci est une question importante sur laquelle la commission d’organisation devra se pencher lors de ses prochaines délibérations. 
 
 
The California Courier  
 
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