Haykakan Jamanak, Jamanak et 168 Jam commentent la violation, par des hélicoptères militaires turcs, de l’espace aérien arménien, à deux reprises, les 6 et 7 octobre et s’étonnent du silence total des Ministères arméniens des AE et de la Défense. Alors que le chef du département de l’aviation civile avait expliqué ces violations par des « mauvaises conditions météorologiques », les commentateurs se disent convaincus qu’elles sont délibérées. Haykakan Jamanak donne la parole à Stépan Safarian, responsable de l’Institut arménien des questions internationales et de sécurité, selon lequel ces incidents ne sont pas fortuits. Selon lui, la partie turque aurait de cette manière lancé des messages à la Russie et à l’Arménie suite à la violation de son espace aérien par l’aviation russe. Jamanak s’étonne du silence de l’OTSC, puisque l’espace aérien de l’Arménie constitue l’espace aérien de cette organisation et rappelle que l’OTAN avait immédiatement réagi lorsque l’aviation russe avait violé l’espace d’un de ses membres, la Turquie. 168 Jam donne pour sa part la parole à un ancien collaborateur de la mission diplomatique de l’Arménie auprès de l’OTAN, qui se dit également convaincu qu’Ankara aurait ainsi voulu répondre à la « provocation » aérienne russe et faire comprendre à Moscou qu’en cas de nécessité, il lui donnerait une réponse appropriée. Selon lui, la Turquie aurait en outre voulu faire comprendre à l’Arménie qu’elle ne la considérait pas comme un Etat souverain, mais comme une entité dépendante de la Russie.

 

Revue de presse de l’Ambassade de France en Arménie datée du 13 0ctobre

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