Réforme constitutionnelle


Réforme constitutionnelle

  • 10-11-2015 11:23:47   | Arménie  |  Politique

Alors que moins d’un mois nous sépare du référendum constitutionnel du 6 décembre, le chef du groupe parlementaire du parti Républicain, Vahram Baghdassarian, relève, dans un entretien avec Hayots Achkhar, que pour prôner le « oui », le parti s’abstiendra d’organiser des manifestations de rue, y compris dans les régions, et se contentera de programmer des rencontres avec la population dans des salles. M. Baghdassarian rappelle que chaque fois que le parti Républicain a organisé des manifestations de rue, il a été accusé par l’opposition d’utiliser la ressource administrative et de « faire venir » les gens. Pour cette campagne électorale, les députés du parti, mais aussi des hommes de culture et des artistes, qui partagent son idéologie, se déplaceront, ville par ville et village par village, pour présenter à la population l’enjeu de la réforme. Le parti a publié des brochures où, en quelques points, les avantages de la réforme, les différences entre l’actuelle et la nouvelle constitution sont présentés. Selon M. Baghdassarian, le Président de la République, qui est en même temps président du parti Républicain, ne prendra pas part aux tournées dans les régions. Il participera probablement à une émission de télévision, à l’occasion de laquelle il expliquera à la société les points essentiels de cette réforme. « Ce référendum doit être organisé de manière la plus transparente possible, autrement seront mis en question l’autorité internationale du pays et la légitimité du référendum ».
 
RFE/RL rend compte de l’avis du chef de l’administration du Gouvernement, David Haroutiounian, selon lequel ces changements constitutionnels peuvent ouvrir la voie à un changement pacifique du pouvoir. Dans l’histoire de l’Arménie indépendante, aucun parti politique n’a réussi à obtenir plus de 40% des voix, ce qui fait qu’aucun parti, sans former d’alliance, ne sera en mesure d’obtenir tout seul la majorité absolue au Parlement et former le Gouvernement. Selon M. Haroutiounian, les gouvernements en Arménie seront désormais de coalition. 
 
Le 6 novembre, un mois avant le référendum, la police a communiqué le nombre de personnes inscrites dans les listes électorales : 2 554 332. Pour Haykakan Jamanak, ce chiffre est, « bien évidemment », largement gonflé. Citant des sources officielles, ce quotidien note que le nombre total des élèves en Arménie est de 465 000, tandis que le nombre des enfants mineurs est de 250 000. En ajoutant le nombre des électeurs inscrits, des élèves scolarisés et des enfants en bas âge, on obtient un nombre d'habitants de 3 270 000, alors que le dernier recensement avait conclu que la population du pays est de 3 millions, avec une population permanente de 2,8 millions …
 
 
Revue de presse du 9 novembre 2015 de l’Ambassade de France en Arménie
 
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