Centenaire du génocide arménien : la mémoire au prix du sang


Centenaire du génocide arménien : la mémoire au prix du sang

  • 22-12-2015 14:04:56   | Turquie  |  Politique

Prenant pour cibles, dans les années 70 et 80, les représentants et les intérêts turcs, l’ASALA (Armée secrète pour la libération de l’Arménie) a ravivé une mémoire rendue muette par l’horreur du génocide.

Une belle nuit d’automne enveloppe Erevan. La silhouette haute et massive de Martiros Zhamkochyan s’engouffre dans un hôtel du centre de la capitale arménienne.

A 57 ans, marié, père d’un garçon de 7 ans, l’un des ex-bras armé de l’ASALA (Armée secrète pour la libération de l’Arménie) ne renie rien d’un passé qui lui a valu de croupir dix ans dans une prison suisse gardée comme un coffre-fort : « Le 9 juin 1981, à Genève, j’ai tué de trois balles de pistolet Browning long le secrétaire du consulat général de Turquie, Mehmet Yerguz. J’ai pris quinze ans. En prison, j’ai appris le français. Je parlais déjà arménien, mais aussi arabe et turc que les anciens utilisaient à la maison. J’ai ensuite appris l’espagnol, l’italien et l’anglais. En prison, je servais de traducteur à sept membres du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). »

Libéré en 1991, il foule enfin le sol arménien : « Né au Liban, j’ai grandi à Bourj Hamoud, le quartier arménien de Beyrouth où j’ai vite adhéré à la Jeunesse arménienne, groupuscule nationaliste et gauchiste d’une quinzaine de membres. Nous avions un journal et étions très actifs au Liban où vivaient alors 250.000 Arméniens. »

 

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