Allocution de Serge Sargsian, président de la République d’Arménie, à l’ouverture de la 31e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie


Allocution de Serge Sargsian, président de la République d’Arménie, à l’ouverture de la 31e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie

  • 12-10-2015 12:38:53   | Arménie  |  Culture

Monsieur le Président de la conférence,

Madame la Secrétaire générale,

Mesdames et Messieurs chefs de délégations,

Mesdames et Messieurs,

C’est un grand honneur pour moi de donner le coup d’envoi de cette rencontre représentative, la 31e conférence ministérielle de l’Organisation internationale de la Francophonie. C’est un événement exceptionnel pour notre pays et c’est avec une chaleur et une hospitalité aussi exceptionnelle que l’Arménie accueille les membres de la grande famille de la Francophonie. La conférence est l’occasion pour nous tous de mettre en valeur, une nouvelle fois, la culture francophone et de faire le bilan de l’ambiance francophone qui a régné en Arménie pendant toute l’année. Je vous salue tous chaleureusement à Erevan.

Permettez-moi aussi d’adresser mes félicitations à Madame Michaëlle Jean, la secrétaire générale nouvellement élue de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui dans sa nouvelle qualité participe pour la première fois aux travaux de la conférence ministérielle de l’Organisation. Pendant ce bref laps de temps à ce poste, Madame Jean a représenté de la meilleure façon l’Organisation et ses diverses structures sur la scène internationale. Et je suis certain que sous sa direction éclairée celle-ci poursuivra les meilleures traditions de plus d’une décennie d’activités de son illustre prédécesseur, l’ancien président du Sénégal Abdou Diouf, en enregistrant de nouvelles réussites dans ses travaux.

L’Arménie possède des relations séculaires très fortes avec plusieurs pays membres de la Francophonie. Il y a environ un millénaire, le français était la langue de la correspondance officielle et de l’art de la Cilicie, ce royaume arménien étendu sur les rives de la Méditerranée. Aujourd’hui l’Arménie met résolument en œuvre ses engagements pris à la suite de son adhésion à l’OIF à diffuser et à approfondir le français. Faire partie d’une organisation regroupant quelque 80 Etats et gouvernements des cinq continents, y compris des entités distinctes, ouvre pour nous de nouvelles possibilités pour le renforcement de liens historiques et pour l’établissement et l’approfondissement de liens nouveaux.

Monsieur le Président,

Nous vivons aujourd’hui dans des conditions de nouvelles crises et de nouvelles menaces apparues sur la scène internationale, assistant à l’approfondissement de lignes de partage. Aussi, les organisations internationales et régionales revêtent-elles une importance particulière, puisque celles-ci, au lieu de diviser, jouent un rôle unificateur. Nous devons renforcer nos structures, en rehaussant leur efficacité et leur portée. A cet égard l’Organisation de la Francophonie a une importance exceptionnelle, étant donné que nous nous sommes regroupés en premier lieu sur une communauté de valeur, ce qui est un facteur unificateur précieux et solide dans le monde actuel.

Malheureusement, les conflits et les crises continuent de menacer la sécurité de certaines régions de l’espace francophone, en compromettant le développement durable. Ce n’est donc pas un hasard si l’Arménie a proposé comme thème de cette conférence ministérielle « La Paix, la tolérance, le dialogue et la compréhension mutuelle dans l’espace francophone ». Nous croyons que par le biais de la tolérance on peut surmonter plusieurs problèmes. Tandis que l’intolérance peut conduire à des crises, des conflits, voire au génocide, crime le plus cruel contre l’humanité. Nous le savons par notre propre expérience.

Je saisis cette occasion pour souligner la solidarité et le soutien de la famille de la Francophonie à l’égard du peuple arménien dans le contexte des commémorations du centenaire du Génocide des Arméniens, exprimés à travers le message de la Secrétaire générale de l’IOF. Nous avons la profonde :l :conviction que c’est en associant les efforts de nous tous qu’il sera possible de prévenir de tels crimes et, en tirant des leçons du passé, de sauvegarder et de respecter les valeurs universelles, qui sont aussi celles de la Francophonie. L’édification d’une société fondée sur les principes de tolérance, de coexistence pacifique et de démocratie est l’objectif de nous tous.

 Il y a d’autres domaines aussi où nous pourrions agir de concert : protection des droits humains, migration, protection de l’environnement, problèmes liés au développement économique et à la jeunesse, domaines que la Francophonie a classé depuis longtemps parmi ses priorités.

Je voudrais tout particulièrement souligner le problème de contrôle des changements climatiques. Il y va de notre responsabilité commune de léguer à nos générations un avenir sain et sûr. A cet égard je suis persuadé que la communauté francophone apportera sa contribution à la réussite de la conférence dédiée aux changements climatiques prévue à Paris, à la fin de l’année.

Monsieur le Président,

Par la tenue de cette conférence à Erevan, trois ans après que l’Arménie est devenue membre à part entière de l’OIF nous souhaitons réaffirmer notre dévouement à l’Organisation internationale de la Francophonie, cet espace de coopération et de dialogue dans le cadre duquel s’épanouit la diversité, - richesse de la francophonie. Pour nous, la francophonie est synonyme de culture, d’état d’esprit, de communauté de valeurs.

Je souhaite un déroulement fructueux à la conférence, quant à vous, aussi des moments intenses de découverte agréable en Arménie.

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