Turquie: le chapitre 17 du processus d'adhésion à l'UE ouvert «mi-décembre»


Turquie: le chapitre 17 du processus d'adhésion à l'UE ouvert «mi-décembre»

  • 27-11-2015 13:32:52   | Turquie  |  Politique

Le chapitre 17 des négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE) sera ouvert «à la mi-décembre», a affirmé jeudi le président turc Recep Tayyip Erdogan, à trois jours d'un sommet à Bruxelles sur la crise des migrants.

«On nous a dit que le dix-septième chapitre des négociations sera ouvert vers le mi-décembre», a déclaré lors d'un entretien accordé à la chaîne d'information France 24.

«Nous ouvrirons, si Dieu le veut, ce chapitre le 14 ou le 15 décembre à Bruxelles», avait assuré un peu plus tôt jeudi le ministre turc des Affaires européennes Volkan Bozkir lors d'une conférence de presse à Ankara.

Le chapitre 17 porte sur les politiques économique et monétaire.

«Nous ne nous contenterons pas de cela et nous allons travailler ensemble à l'ouverture de cinq ou six chapitres supplémentaires en 2016», a poursuivi M. Bozkir.

Les dirigeants européens et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu doivent se réunir dimanche à Bruxelles pour un sommet extraordinaire visant à «redynamiser» leurs relations et surtout à «freiner le flux migratoire» vers l'UE, confrontée à sa plus grave crise de réfugiés de ces dernières décennies.

Les Européens espèrent obtenir une coopération accrue des Turcs sur les réfugiés, notamment syriens, qui partent en majorité depuis les côtes turques pour rejoindre la Grèce, avant de poursuivre leur route au nord.

La Turquie, qui accueille officiellement 2,2 millions de Syriens, souhaite en retour une augmentation de l'aide financière européenne, une libéralisation du régime des visas d'entrée dans l'UE pour ses citoyens et un coup de fouet au processus d'adhésion à l'UE.

«Ce qu'on nous a dit en dernier lieu, c'est qu'on va nous donner 3 milliards d'euros sur un an (...) vers fin 2016, on parle d'une libération des visas pour les citoyens turcs», a déclaré jeudi soir M. Erdogan.

«Mais pour nous, le fond du problème, c'est qu'on puisse partager le fardeau de cette question des réfugiés. Plus nous pourrons partager ce fardeau, plus facilement nous pourrons contrôler le flux de réfugiés», a déclaré l'homme fort de la Turquie.

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