La Turquie a "dépassé les limites" en abattant un bombardier russe


La Turquie a "dépassé les limites" en abattant un bombardier russe

  • 27-11-2015 16:30:14   | Turquie  |  Politique

La Turquie a "dépassé les limites" en abattant mardi un bombardier russe Su-24 près de la frontière syrienne, un incident qui a abouti à la mort de deux militaires russes, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Nous estimons que les autorités turques ont dépassé les limites de ce qui est acceptable et risquent de placer la Turquie dans une position très difficile en terme d'intérêts nationaux à long terme", a-t-il déclaré.
"La Russie (...) continuera à fournir tout le soutien nécessaire à la Syrie dans la lutte pour la destruction du terrorisme", a ajouté M. Lavrov en prélude à ses entretiens avec son homologue syrien Walid Mouallem.

L'aviation turque a abattu mardi un avion russe Su-24 qui revenait d'une mission de combat près de la frontière syrienne. La Turquie affirme que l'appareil était entré dans son espace aérien et qu'il a été averti "dix fois en cinq minutes", tandis que Moscou assure qu'il survolait le territoire syrien et n'a pas été mis en garde avant d'être touché.

Un pilote a été tué alors qu'il descendait en parachute après s'être éjecté, et l'autre a été secouru après une opération spéciale menée conjointement par les forces spéciales russes et syriennes. Une première opération héliportée a coûté la vie à un soldat russe.

Furieuse, la Russie accuse depuis l'incident la Turquie d'avoir partie liée avec l'organisation Etat islamique et exige des excuses, que le président turc Recep Tayyip Erdogan a d'ores et déjà écartées.

Dans une interview vendredi dans le quotidien britannique The Times, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu affirme que son pays va "travailler" avec la Russie pour "apaiser les tensions".
Pour sa part, la Russie a annoncé jeudi préparer des mesures de rétorsion économique contre Ankara, tout en mettant en doute la sincérité de son engagement contre l'organisation État islamique (EI).

 

AFP

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