« Les autorités turques ont vu dans le Sommet UE-Turquie d'hier la relance du processus d'adhésion de leur pays à l'Union. Plus personne ne peut en douter depuis la campagne du référendum français de 2005: la Turquie n'entrera pas dans l'Union européenne. Son accession exigerait l'unanimité des 28 membres actuels. Elle sera refusée par les peuples ou les députés de nombreux États, en particulier ceux, comme la France, où le référendum serait politiquement ou juridiquement nécessaire. Est-il besoin d'ajouter que l'absence de tout progrès turc sur le dossier de Chypre, le double ou triple jeu joué par Ankara en Syrie, le chantage sur les réfugiés, la dérive du pouvoir vers l'autocratie et l'islamisme éloignent tristement la Turquie des valeurs européennes ? » a déclaré Alain Lamassoure, président de la délégation française du Groupe PPE au Parlement européen.
« La Turquie est un grand peuple, promis à un grand avenir. Il a droit à la vérité. La vérité, c'est que cet avenir se bâtira hors de l'Union, mais nous souhaitons que ce soit en partenariat étroit avec elle, sur la base de valeurs communes. Entretenir l'illusion, c'est faire le jeu des ennemis de ces valeurs, en Turquie comme chez nous », a conclu Alain Lamassoure.