Ankara a appelé mercredi ses ressortissants se trouvant en Irak à quitter le territoire, sauf certaines provinces de la région kurde, en invoquant des risques sécuritaires.
"Le spectre de notre avertissement aux voyageurs s'est étendu à toutes les provinces (irakiennes), excepté (les provinces de) Dahuk, Erbil et Souleimaniyé", situées dans la région kurde du nord du pays, a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
Déconseillant aux voyageurs de se rendre dans de nombreuses provinces dont Bassora, Nadjaf, Anbar et Kirkouk, le ministère a précisé : "Nous recommandons fortement à ceux dont le séjour n'est pas essentiel de quitter ces provinces dès que possible".
Les autorités turques justifient leur appel par l'augmentation récente de menaces contre des entreprises turques et par des déclarations encourageant "à la violence, à la terreur et aux enlèvements".
Cet appel intervient alors que les relations entre Ankara et Bagdad se sont tendues depuis que Turquie a déployé plusieurs centaines de soldats et des chars à Bachiqa, dans la région de Mossoul (nord de l'Irak), pour, dit-elle, entraîner des Irakiens à combattre l'organisation Etat islamique (EI).
Le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani, en visite mercredi en Turquie, devait être reçu en fin de journée par le président Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre Ahmet Davutoglu.