Une semaine après le référendum, la Commission électorale centrale a publié, le 13 décembre, les résultats définitifs, selon lesquels 50,74% des électeurs ont pris part au vote. 63,37 % ont dit « oui » au projet de réforme constitutionnelle, tandis que 32,36% ont voté « non ». 53 000 bulletins ont été reconnus invalides. La Commission électorale centrale a par ailleurs rejeté une demande formelle du Congrès national arménien et de quelques ONG en vue d’invalider les résultats du référendum pour fraudes électorales et d’organiser un nouveau référendum. Selon le Président de la CEC, les fraudes constatées ne sauraient avoir une incidence sur les résultats définitifs du scrutin. Le vice-président du CNA, Levon Zourabian, prétend que le nombre de participants au référendum aurait été gonflé de 485 000 et que 500 000 voix auraient été falsifiées.

Hayastani Hanrapetoutioun, Haykakan Jamanak, Jamana k, Hraparak et Joghovourd couvrent la conférence de presse du procureur général, Guévorg Kostanian, selon lequel le parquet a reçu 461 rapports de fraude et de violence, dont 14 ont fait l’objet d’affaires pénales. 300 d’entre eux sont des publications de médias. A l’heure actuelle, une seule arrestation a eu lieu liée au référendum. Le suspect est un membre pro-gouvernemental d’une commission électorale à Erevan qui a tenté de corrompre un collègue de l’opposition pour qu’il ferme les yeux sur les fraudes le jour du référendum. M. Kostanian a insisté sur le fait que les organes judiciaires font de leur mieux pour identifier et punir les responsables des irrégularités signalées. Joghovourd note que depuis deux décennies, les élections sont truquées en Arménie, mais qu’aucun fraudeur n’a jamais réellement fait face à ses responsabilités.

 

Revue de presse de l’Ambassade de France en Arménie en date du 14 décembre 2015

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