Les pouvoirs de la Turquie n’ont aucune intention de dévoiler le meurtre de Hrant Dink: ce sera un aveu. Sarguisse Hatspanian
18-01-2017 15:42:20 | Arménie | social
“Le dévoilement du meurtre de Hrant Dink sera un aveu de la part des pouvoirs de la Turquie”, a dit Sarguisse Hatspanian, expert des problèmes de la région, pendant la rencontre du 18 janvier avec les journalistes. Il a parlé du dixième anniversaire du meurtre de Hrant Dink, journaliste arménien de Costantinople, rédacteur en chef du journal “Akoce”, unique journal de la Turquie qui se publie en arménien et en turc.
Comme il a dit, l'affaire du meurtre de Dink est en procès, mais les derniers dix ans montrent que la république de la Turquie comme unité d'état, n'a aucune envie de dévoiler le crime commis.
S. Hatspanian a mis au courant que cette année aussi comme chaque année, beaucoup d'intellectuels, d'hommes politiques et d'affaires qui sont contre les pouvoirs de la Turquie, ont appelé la société à se réunir le 19 janvier à 15 heures, date du meurtre de Dink, devant le bâtiment de la rédaction du journal «Akoce».
«Espérons qu'il y aura beaucoup de monde. Cela montrera que la société, surtout la génération présente poursuit l'affaire du meurtre de notre frère, de notre compatriote», a dit S. Hatspanian soulignant en même temps que 10 ans avant quand les rues étaient combles à cause du meurtre de Hrant Dink et que tous criaient qu'ils étaient Dink, la Turquie était plus démocrate qu'aujourd'hui.
D'après les estimations de l'expert, la société turcque est aujourd'hui effrayée car toutes les prisons de l'état sont pleines de prisonniers ainsi que les autorités montrent d'une façon transparente qu'elles vont à la monarchie.
Parlant du procès contre Garo Paylan, député d'origine arménienne de l'assemblée nationale, membre du parti pro-kurde HDP, où l'on exige de le priver non seulement du mandat de député mais aussi de la citoyenneté turcque, il a noté que «Le procès de Garo Paylan était compris de la part de la société de la même manière que le meurtre de Dink, et même quelques journalistes ont écrit dans leurs articles que Garo Paylan est Hrant Dink: c’est un message sérieux».
D’après les paroles de S. Hatspanian Garo Paylan s’est trouvé dans une situation sans précédente parlant au Medjlis de la Turquie du génocide arménien et utilisant la notion “génocide” et on l’a puni en le privant du droit d’ assister aux trois séances de l’assemblée.
“L’état de G. Paylan est vraiment très inquiétant car il continue à garder son statut persistant et sincère, pourtant on a sans doute besoin de la diplomatie dans la politique. La perte d’un homme politique comme G. Paylan sera pour nous un “gaspillage”, c’est pourquoi les mass media arméniens doivent annoncer que le peuple arménien est anxieux des dangers qui menacent son état physique”. Il a souligné que G. Paylan se défend sur le plan juridique présentant des plaintes à la Cour des droits de l’homme et au Tribunal constitutionnel.